mai 2023
Jour des musées
Shaeirat. À la saison des abricots
Lecture de Carol Sansour
- Lecture
Informations pratiques
11:00 – 12:00
Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds
Sur réservation en ligne via le site de l’ABC, ou billetterie sur place le jour de la représentation dans les limites des places disponibles.
2 Voix (arabe, français)
Poèmes performés dans les deux langues
Avec Carol Sansour (poèmes en arabe), Christelle Saez (poèmes en français)
Quatre poétesses majeures des pays arabes dont les mots comme des uppercuts révèlent les contours d’un présent rempli d’espoir et pourtant meurtri.
Le Musée des beaux-arts accueille Carol Sansour (Palestine)
Carol Sansour est née à Jérusalem en 1972. Elle grandit à Beit Jala près de Bethléem puis, adolescente, déménage en Caroline du Nord où elle termine ses études secondaires. En 1994 Sansour retourne en Palestine où elle participe à diverses initiatives de terrain avant de travailler, une décennie durant, dans les Émirats Arabes Unis. Sansour est une mère et une compagne fière qui s’intéresse aux identités post-nationales, post-genres et post-religieuses. Quand elle n’écrit pas, elle passe son temps à lire, à co-éditer le blog littérature « The Sultan’s Seal » et à apprendre le grec. Sansour vit actuellement en Grèce avec sa famille.
À la saison des abricots est un tour de force : le cycle de poème parait embrasser la totalité de l’expérience de vie d’une femme, poétesse, qui s’avère être palestinienne. On y trouve, sans pouvoir les démêler, vie quotidienne et politique, désirs, souvenirs d’enfance, maternité. La mémoire insistante de la mère est comme le refrain de ce long chant finement ciselé. La variété des formes poétiques mises en jeu et leur méticuleux arrangement en une ode à la vie trouvent une mise en voix presque naturelle dans ce duo de splendides lectrices, chacune dans sa langue : une dramaturgie en stéréo où se mêlent colère, sensualité, reportage, élégie, fantasmes, infinie tendresse des mères, entêtante mélancolie de cette saison des abricots et de l’odeur du café turc.
En collaboration avec le Club 44, le Centre de culture ABC et le TPR
Photographie de Christophe Raynaud de Lage